Montagne Ardéchoise |
la Montagne Ardéchoise, une
entité forte
La montagne Ardéchoise constitue
un vaste espace de moyenne
montagne (entre 400 et 1753
mètres d'altitude) situé aux
confins des Monts du Vivarais et
du Massif Central et du Languedoc
Roussillon avec les départements
de la Haute-Loire, de la Lozère
et du Gard. Couvrant une
superficie de 180 000 hectares,
cet espace englobe plusieurs
massifs : les Boutières au nord,
le plateau de Vernoux au centre,
le territoire des Sucs à l'ouest
et les corniches cévenoles au
sud dont les pentes dévalent
jusqu'aux plateaux et plaines
calcaire de l'Ardèche
méridionale. Sur le plan
topographique, on observe des
plateaux perchés à une altitude
moyenne supérieure à 1000 mètres
qui tranchent singulièrement
avec les pentes brutales sur les
flancs sud et est du massif. Les
caractéristiques géologiques
sont très variées avec des
basaltes issues d'une intense
activité volcanique survenue au
miocène (environ 7 à 8 millions
d'années avant notre ère) mais
aussi des roches plus anciennes,
notamment des grés et des
granits plus au sud. En bordure
orientale du Massif Central, la
montagne ardéchoise dispose d'un
climat particulier, tempéré mais
frais en été, rude et froid en
hiver avec de la neige et un
vent fort et glacial, la Burle,
qui a forgé le caractère austère
de ces plateaux. |

la crête du Tanargue |
Incisés par de profondes vallées
et des pentes abruptes, ces
contreforts subissent des chocs
thermiques importants qui sont à
l'origine de fortes
précipitations à l'automne et au
printemps avec des records de
cumuls. Compte tenu de la
diversité de ces milieux
naturels, on y trouve une grande
diversité faunistique et
floristique qui a justifié en
plusieurs lieux précis la mise
en place de mesures de
protection environnementale (Natura
2000, Znieff). Ces territoires
ruraux de moyenne montagne
possèdent des caractéristiques
communes fortes, tant en matière
paysagère qu'au niveau social.
Cette identité fut le moteur
d'une démarche engagée par les
élus des plateaux ardéchois pour
obtenir en 2001 auprès de l'Etat
le label de Parc Naturel
Régional (décret en date du 9
avril 2001). Structurée sous la
forme d'un syndicat mixte «
ouvert » piloté par les élus des
communes adhérentes, du
département et de la région,
sous la tutelle de l'Etat
(Ministère de l'environnement),
cette entité comptait en 2015
quelques 132 communes adhérentes
pour un peu plus de 60 000
habitants. L'objectif de cette
structure administrative
consiste à protéger la qualité
paysagère et le patrimoine
naturel, historique ou culturel
des espaces concernés, notamment
par l'adoption d'une charte
établie pour une période de 12
ans. Sans disposer de règles
particulières de protection de
la faune et de la flore, le
statut de Parc Naturel Régional
créé en 1967 vise avant tout à
trouver un équilibre harmonieux
entre préservation patrimoniale
et environnementale et activité
humaine. A ce jour, la France
compte 51 parcs naturels
régionaux. Les domaines
d'actions du Parc Naturel des
Monts d'Ardèche s'articulent
autour de 5 priorités :
l'aménagement du territoire, le
développement économique et
social, la protection et la
gestion du patrimoine naturel et
culturel, l'accueil, l'éducation
et l'information et enfin
l'expérimentation et la
recherche. |
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