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Coordonnées (Grand Tanargue) : N 44° 37' 12" - E 004° 04' 44" - alt. 1511 m
Parmi les contreforts du Vivarais qui s'étendent vers le sud depuis les vastes plateaux du Massif Central, la montagne du Tanargue tient une place particulière en ce sens que ce massif essentiellement granitique concentre sur des distances assez courtes de forts contrastes de températures entre un air froid en provenance du Nord et un air chaud venu de la Méditerranée. Ces chocs thermiques sont à l’origine de phénomènes particulièrement violents appelés « épisodes cévenols ». Lorsque de l’air chaud et humide arrive de la Méditerranée toute proche, il se heurte aux contreforts froids des Cévennes. L’écart de température, qui peut-être supérieur à 10 °C en quelques kilomètres, génère une importante condensation qui se traduit par des pluies diluviennes à l’origine des crues majeures qui surviennent à l’automne et au printemps lors des équinoxes (voir). Cette confrontation de masses d’air qui s’entrechoquent occasionne des zones de cisaillement et des turbulences redoutées notamment par les pilotes d’aéronefs très méfiants à l’égard de ces corniches du Vivarais cévenol. Un accident dramatique eut d’ailleurs lieu en août 2005 lorsque un tracker bombardier d’eau s’écrasait sur les pentes de Valgorge (voir) après avoir tenté d’éteindre un feu de forêt. Imposant par ses lignes, notamment celles de la Cham du Cros qui marque son extrémité orientale et dont la silhouette est reconnaissable du nord comme du Sud, le massif du Tanargue qui couvre une surface de 4700 hectares a toujours suscité la crainte et en même temps une profonde admiration. Situé entre plusieurs vallées encaissées - la Borne (voir), la Beaume (voir) et le Lignon (voir) - le nom de ce massif évoque l’époque celtique et notamment « Taranis » sorte de divinité du ciel et du tonnerre dont les colères s’abattaient sur la montagne « Arga ». On dit aujourd’hui de ce massif qu’il se caractérise par un très haut degré kéraunique, c’est-à-dire une forte sensibilité à capter la foudre. Compte tenu de ces particularités climatiques, mais aussi topographiques et géologiques, le massif du Tanargue concentre toutes les attentions. Le site bénéficie de mesures de protection environnementale qui accompagnent une activité agricole essentiellement concentrée autour la châtaigne ainsi que des activités de pastoralisme à la belle saison. C’est aussi un lieu très prisé par les amateurs de grands espaces, qu’ils soient photographes, artistes ou sportifs. De nombreux randonneurs à pieds ou à VTT en sillonnent les pentes ou les crêtes à la belle saison tandis qu’en hiver, on y pratique toutes les activités nordiques (raquettes, ski de fond) dont le ski alpin avec une petite station (voir) installée sur l’Ubac du Grand Tanargue (alt. 1511 m) depuis près d’un siècle.
voir aussi la Vallée de la Beaume : cliquer ici / la Vallée du Lignon : cliquer ici / la Croix de Bauzon : cliquer ici / voir aussi le Tanargue à VTT : cliquer ici