Coordonnées (rive ouest) : N
44° 49' 01" - E 004° 03' 49" -
Alt. 1005 m
Situé à 1000 m d'altitude au
pied du Suc de Cherchemuse (1343
m), un ancien volcan
strombolien, le lac d’Issarlès
occupe un cratère qui serait
apparu à l'issue d’une violente
explosion souterraine il y a un
million d’années environ. Ce
cratère de maar de forme
circulaire présente des
caractéristiques surprenantes :
le lac mesure un peu plus d'un
kilomètre de largeur pour une
circonférence de 5 km et une
surface de 97 hectares. Sa
profondeur atteint 138 mètres,
ce qui en fait l'un des lacs
naturels les plus profonds de
France (après le lac du Bourget
en Savoie et ses 145 mètres). La
qualité de ses eaux est
remarquable et explique que le
site soit très prisé par les
touristes pendant la saison
estivale. Dans sa partie
occidentale, des cavités
troglodytes aménagées dans des
produits d'explosion volcanique
peuvent être visitées le long du
chemin qui effectue le tour du
lac. Les eaux du lac sont
également utilisées depuis 1953
à des fins de production
d'électricité et de soutien
d'étiage de la rivière Ardèche
toute proche. Des galeries
souterraines creusées sous le
lac détournent en effet les eaux
du bassin versant de
l'Atlantique vers le bassin
versant de la Méditerranée.
Reliées aux barrages de la
Palisse sur la Loire, à celui du
Moulin de Peyron sur le Gage au
Cros-de-Géorand (voir) et
à celui de la Grange sur la Veyradeyre, ce dispositif
soustrait quelques 234 millions
de m3 d'eau par an d'un versant
à l'autre, soit plus du tiers du
débit de la Loire en amont du
Puy en Velay, ce qui nécessita à
l'époque un décret ministériel.
Les 17,5 kilomètres de galerie
associés à un dénivelé
exceptionnel de 635 mètres de
chute jusqu'à la centrale
hydroélectrique de Montpezat-sous-Bauzon
(voir)
permettent un rendement
exceptionnel qui ravit ses
exploitants. Le renouvellement
de la concession n'est prévu
qu'en 2029. |