Coordonnées : N 44° 43' 24" -
E 004° 08' 49" - alt. 866 m -
Population (2012) : 46 hab. -
Superficie : 16,43 km²
Entrée nord du Tunnel : N 44°
44' 47" - E 004° 06' 45" - alt.
1063 m - Entrée sud du Tunnel :
N 44° 43' 14" - E 004° 08' 03" -
alt. 994 m
Le petit village du Roux niché
sur les pentes de la haute
vallée de la Fontaulière abrite
un étonnant ouvrage d'art à
l'histoire peu commune. D'abord
baptisé "Tunnel de Saint Cirgues", cet ouvrage
remarquablement construit à 933
mètres d'altitude faisait partie
d'un vaste projet de voie ferrée
trans-cévenole qui devait relier
la ville du Puy à celle
d'Aubenas (voir) et ainsi se connecter
au réseau du Paris Lyon
Marseille. Après près de 20 ans
de travaux entre 1911 et 1929
par des centaines d'ouvriers
travaillant le plus souvent à la
main, le tunnel long de 3336
mètres en ligne droite
légèrement déclive ouvrait la
voie entre le plateau sur la
commune de Saint-Cirgues-en-Montagne
(voir)
et la vallée de la Fontaulière
sur la commune du Roux. Les
ingénieurs de l'époque avaient
envisagé un profil exceptionnel
dans la vallée en aval qui
aurait permis de perdre 700
mètres d'altitude sur une
distance de 25 km grâce à un
tracé unique en boucles
hélicoïdales superposées ("boucles de Montpezat") passant
notamment par le cratère du
volcan de la Gravenne. Pour
différentes raisons, notamment
techniques et budgétaires, le
projet fut abandonné, le tunnel
déclassé et ouvert à la
circulation routière en 1941. Il
ne fut bitumé qu'en 1960. On y
entre au nord par les pentes du
bassin versant de l'Atlantique
pour en ressortir au sud par les
pentes du bassin de la
Méditerranée en coupant ainsi la
ligne de partage des eaux. D'un
côté à l'autre, le contraste des
paysages est saisissant, on
change complètement d'univers
voire même de climat. Malgré un
faible trafic de l'ordre de
quelques centaines de véhicules
par jour, cet ouvrage constitue
une véritable aubaine pour les
ardéchois qui évitent ainsi en
hiver un fastidieux cheminement
par des routes encombrées de
neige et de congères levées par
la Burle. Depuis le plateau, une
porte automatique permet de
protéger l'accès au tunnel des
rigueurs de l'hiver, stalactites
et verglas. Toutefois, son accès
reste soumis au maintien de
l'autorisation des autorités en
raison des normes de sécurité
qui deviennent de plus en
difficiles et coûteuses à mettre
en œuvre pour un tel ouvrage.
Interdit au vélo, on peut
néanmoins aller voir l’entrée du
tunnel à la sortie du village et
distinguer la lumière tout au
bout de l'ouvrage.
voir aussi
le village de
Saint-Cirgues-en-Montagne :
cliquer ici
|