Coordonnées (Grange du
Genest) : N° 44° 32' 59" - E
004° 01' 25" - alt. 1088 m
Marquant l'extrémité sud
orientale du vaste massif des
Cévennes, la corniche du
Vivarais Cévenol se développe
sous la forme d'une longue crête
qui s'étire du nord depuis le
massif de Prataubérat vers les
piémonts de l'Ardèche
méridionale au sud-est en
dominant en corniche les vallées
profondes de la Drobie (voir) à l'est
et de la Thines (voir) et du Chassezac
(voir)
au sud. Cette serre cévenole
constituée de roches granitiques
formées il y environ 300
millions d'années présentent des
paysages très contrastés entre
un milieu sommital désertique au
climat rude souvent balayé par
la Burle glaciale et des pentes
abruptes encombrées d'énormes
blocs de granite façonnés au fil
du temps par l'érosion. Cette
montagne cévenole abrite une
grande richesse environnementale
particulièrement bien conservée
avec des zones d'intérêt
biologique majeures qui font
l'objet de mesures de protection
particulière. Plusieurs
vestiges, dont une ancienne voie
romaine jalonnée de pierres
plantées, attestent que le
massif fût utilisé depuis
l'antiquité comme une voie
d'échanges entre les vallées et
le plateau. La route actuelle
qui relie les Vans (voir) à St Laurent
les Bains offre en contrebas un
cheminement pittoresque en
explorant uns à uns au fil de la
montée tous les étages
d'altitude et leurs végétations
respectives caractéristiques. Le
massif repose sur un socle
ancien constitué de roches du
Paléozoïque, essentiellement des
schistes sur lesquels on trouve
notamment le Châtaignier,
véritable ambassadeur des
contreforts cévenols. Plus bas
encore, on rejoint les grés et
terrains carbonifères avant de
tomber sur les sols calcaires au
pied des vallées. Les ruptures
de pentes sont ici si brutales
que l'on ne descend pas du
plateau, on en tombe. Entre Montselgues et Pied de Borne, on
perd ainsi plus de 700 mètres
d'altitude en 5 km de distance.
Cette topographie très
contrastée par la proximité de
ses étages d'altitude est très
propice à un contexte
météorologique tourmenté. Les
épisodes cévenols sont sur ces
pentes particulièrement violents
et la Corniche du Vivarais
Cévenol se dispute avec le
massif voisin du Tarnargue («
Taranis » littéralement «
montagne du Tonnerre ») des
records de cumuls de
précipitation qui font monter
les eaux des rivières en aval
avec un gradient et une vitesse
parmi les plus dynamiques en
France (voir).
voir aussi
le village de Montselgues :
cliquer ici
/ voir aussi
le village de Thines :
cliquer ici
/ voir aussi la Corniche
du Vivarais cévenol à VTT :
cliquer
ici |