| Aven Chazot - Ardèche (07) - France |
| 4ème Campagne de dépollution : du 8 au 11 novembre 2008 |
| une nécessaire protection |
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| logistique | treuil | tri | tyrolienne | passage bidon | nvelle galerie | fond | cesame |
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photos : Claude Barbier, Guillaume Barbier, Myriam Chanceaux, Christelle Da Costa, Emmanuel Félix-Faure, Romain Gudin, Eric Heidet, Jean-Luc Kammerer, Mathieu Morverand, Michel Wienin |
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Nous pensions tous - nous autres initiateurs du projet - que ces pratiques de décharge sauvage avaient disparues, que la mise en place par les pouvoirs publics de déchetteries publiques aux accès gratuits épargneraient nos sites naturels de ces pratiques d'un autre temps, et pourtant, cet élan d'optimisme - privilège de la jeunesse et d'une certaine naïveté - aura été brutalement anéanti. En arrivant sur le site, les premières équipes découvraient en effet avec stupeur à la base du premier puits de nouveaux sacs de déchets au contenu éparpillé dans la cavité. Acte isolé, délibéré, peut-être même malveillant au regard de la notoriété naissante de l'opération, ce constat accablant montre en tout cas que notre action de dépollution est nulle si les pouvoirs publics ne l'accompagnent pas d'une action de sensibilisation, mais aussi de répression et de protection durable du site, notamment par la mise en place rapide d'une grille de protection solide empêchant ces pratiques. Il en va du bien fondé de notre démarche et de la pérennisation des vocations que celle-ci aura pu suscitées, en particulier chez les jeunes générations. Le temps des discours angéliques, parfois enthousiastes et largement relayés par des actions de communication, est désormais révolu, il importe maintenant de passer à l'acte, d'entreprendre des actions concrètes en commençant par inscrire la protection de l'aven Chazot sur les bonnes lignes budgétaires et de mettre en concordance les affichages politiques avec les actions de terrain. L'aven
Chazot a désormais besoin de fonds importants afin que cette grille de
protection (galvanisée) puisse être installée en tête de puits, en
collaboration avec les porteurs du projet, la Mairie de Vallon Pont
d'Arc, propriétaire du site et la Fédération Française de
Spéléologie. Ces trois acteurs du projet en appellent donc à tous les
acteurs et décideurs concernés par les questions de protection
environnementale, afin qu'ils apportent collectivement leur soutien
politique et financier à cette action de protection durable. Au terme de la 4ème campagne, les initiateurs du projet, démarré voilà maintenant plus de deux ans, ont indiqué, non sans une certaine fierté que la cavité était désormais débarrassée de tous les déchets organiques et plastiques ainsi que des gros encombrants (carcasses métalliques, bidons, objets en tous genres), ce qui constitue une réussite incontestable au regard de l'objectif initial du projet Néanmoins, le fond de la cavité reste encore encombré par une quantité d'ossements que les sondages n'ont pas permis de mesurer concrètement. Il est très probable que ces couches superposées de manière anarchique au fond de la cavité sont encore très importantes, ainsi qu'en attestent les creusements éparses effectuées en différents endroits pour tenter en vain d'atteindre le fonds rocheux de la nouvelle galerie. 1m50 sous le point le plus bas, ces creusements ont révélé que l'on trouve encore des ossements. Par ailleurs, la nouvelle galerie révèle un évasement latéral par la base, ce qui augmente d'autant plus le volume du remplissage. Seule consolation, cet éboulis d'ossements présente de nombreuses poches d'air qui en réduisent le volume réel et qui s'expliquent sans doute par sa construction anarchique au fil des décharges successives dans la cavité. D'autre part, il a été découvert à la base de l'éboulis plusieurs départs de petites galeries dont l'exploration nécessitera une sécurisation préalable. Enfin, si le courant d'air diffus qui balaie la nouvelle galerie reste toujours aussi sensible, il demeure également mystérieux quant à son origine. de prochaines campagnes ? La rapidité avec laquelle des volumes considérables d'ossements ont pu être extraits grâce aux "bigs bags" a laissé nombre de participants sur leur faim lorsqu'il fallut mettre un terme à cette 4ème campagne. A ce rythme, il est évident que l'éboulis visible pourrait rapidement disparaître. Mais la question est bien de connaître l'épaisseur réelle de cet éboulis. Combien faudra t-il de nouvelles campagnes pour en venir à bout ? Et de fait, arriverons nous à mobiliser à nouveau l'enthousiasme et les moyens énormes nécessaires pour chacune de ces campagnes ? Certains s'interrogeant même : "les ossements constituent-ils vraiment une pollution ?". La réponse est évidemment affirmative ; ces ossements n'ayant rien à faire au fond d'une cavité. Pour autant, leur extraction requiert la même énergie que pour les autres déchets et amène effectivement à s'interroger. Ce questionnement alerte les initiateurs du projet qui se trouvent honorés par ces propositions de poursuite de l'opération. Ils feront prochainement un point sur les faisabilités aussi bien techniques que financières d'une telle perspective. Mais d'ores et déjà, ils informent les pouvoirs publics que cette mission de service public réalisée exclusivement de manière bénévole ne pourra se poursuivre qu'avec leur soutien matériel et financier concret. Une conférence publique d'information, organisée à l'initiative de la municipalité de Vallon Pont d'Arc, sera proposé dans le courant du premier trimestre de l'année 2009 afin d'apporter des réponses aux nombreuses questions de la population vallonnaise, notamment relatives à la dimension historique de l'opération.
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