Avec une saison
estivale particulièrement chaude et une température des eaux de
la méditerranée un plus élevée que les années précédentes, les
éléments propices à de forts épisodes cévenols semblaient
réunis. Et pourtant, en dépit de quelques pluies éparses, les
mois de septembre et d'octobre 2016 furent très calmes, le
niveau des rivières restant résolument bas. Il fallut attendre
le 22 novembre 2016 pour qu'une dépression se cale sur le proche
Atlantique et génère un fort flux de sud-ouest très humide. Il
ne s'agissait donc pas réellement d'un épisode cévenol classique
généré par une remontée d'air chaud et humide depuis la
Méditerranée, mais plutôt d'un phénomène lié à cette large
dépression qui évolua de la pointe de la Bretagne vers les côtes
du Portugal en entraînant un flux de sud-ouest très perturbé sur
les Pyrénées, le Languedoc et le Massif Central puis sur la Côte
d'Azur et la Corse. Ne présentant pas de caractère diluvien en
Ardèche, les précipitations furent en revanche très étendues,
sur plus de 30 heures à partir du matin du 21 novembre,
apportant une grande quantité d'eau mais répartie sur une longue
période. Malgré l'importance de la crue (8,65 m - il faut
remonter au 2 décembre 2003 pour trouver une crue plus importante), cette montée en charge progressive
du bassin versant n'occasionna pas de dégâts majeurs. En
revanche, ce type de crue lente entraîne une décrue
proportionnée, avec le maintien durable d'un bon niveau d'eau
sur les rivières du bassin versant.
voir plus bas le saut
du Gour de la Sompe en kayak ou :
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