Coordonnées (seuil des
Brasseries) : N 44° 27' 21" - E
004° 20' 01" - Alt. 112 m
Système hydrographique et
installations humaines sont
étroitement liés au site des
Défilés de Ruoms (voir)
depuis de nombreux siècles. Dès
la Préhistoire, cette richesse
aquatique n'a pas échappé aux
habitants, comme en témoignent
les nombreuses trouvailles
faites le long des rivières,
notamment de l'époque des
premiers agriculteurs du
Néolithique. Différentes recherches
historiques menées récemment ont
révélé que le moulin attenant au
seuil de Ruoms présente des
méthodes de construction
utilisant l'appareil à bossage,
ce qui est caractéristique de
l'époque médiévale et qui permet
de dater l'ouvrage au 13ème
siècle. Inventée dès
l'Antiquité, le moulin à eau
permettait d'utiliser par
gravité la force motrice des
cours d'eau pour transformer le
grain en farine, les noix en
huile, le chanvre en teille ou
encore plus tard pour produire
de l'énergie. Pour fonctionner,
un moulin à eau doit disposer
d'une certaine hauteur de chute
d'eau (le dénivelé). La
différence de hauteur nécessaire
était obtenue grâce à des canaux
d'amenée (le « béal » en
occitan) ou par des seuils
naturels ou artificiels. La
partie amont du moulin
constituait alors un réservoir
appelé bief. Plusieurs ancrages
décelés dans les fondations de
l’ouvrage ruomsois attestent de
la présence d'un ancien seuil
construit en bois. Cette
technique est maîtrisée et
utilisée depuis plus de 3000 ans
. Sans doute construit à l'aide
de gabions sur un site
naturellement propice (faible
largeur de la rivière et
enrochement sur les deux rives
assurant un ancrage solide), ce
seuil permettait d'obtenir une
retenue d'eau et ainsi le
dénivelé nécessaire au
fonctionnement mécanique du
moulin. On devine par ailleurs
les fondations d’une ancienne
construction dans le lit de la
rivière en aval de l’ouvrage
actuel. Le seuil des Brasseries
de Ruoms est donc très ancien,
de plusieurs siècles, et
constitue ainsi l’un des plus
vieux ouvrages qui jalonnent le
parcours de la rivière. Il est
donc tout à fait légitime que
les habitants de Ruoms (voir)
comme de Labeaume y soient attachés
et ne souhaitent pas que ce
patrimoine séculaire disparaisse
de leur territoire. En 1989, une
passe à canoë fut installée en
rive droite de l'ouvrage afin de
permettre la navigation des
embarcations sur le bief en
amont. Un projet de passe à
poissons est actuellement à
l'étude et facilitera ainsi la
continuité écologiqque.
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ouvrage (PDF) :
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