Comme pour l'épisode
du 13 et 14 septembre, les prévisions de quantité de
précipitations furent moindres que la précipitations réelles
avec des cumuls de plus 180 mm sur les hauteurs pour tout au
plus 55 mm annoncés. En revanche, s'étalant du nord au sud par
un vaste front en forme d'arc légèrement courbé vers l'ouest, le
phénomène affecta surtout cette fois le Gard et les hauteurs des
corniches cévenoles avant de s'évacuer par le nord-est en
s'affaiblissant. Ainsi, les plateaux calcaire des Gras ne
reçurent qu'une quantité modeste de précipitations, certains
bassins tel ceux de l'Auzon ou de l'Ibie n'ayant quasiment pas
réagi. Sur les Cévennes au contraire, les précipitations furent
très actives dans la matinée du mercredi 28 octobre avec des
pics de 200 mm sur certains secteurs. La mise en charge du
bassin versant fut dont très rapide en particulier sur les
vallées du Chassezac, de la Beaume et la Ligne, l'Ardèche étant
elle-même plus modestement impactée. Sur la Beaume, la station
de Rosières enregistra une montée de la hauteur de 1,50 m entre
9 h et 10 h, soit en 1 h seulement. Si e pic de crue eut lieu à
Vallon Pont d''Arc à 15h 45, celui-ci fut enregistré à 12 h 45 à
Vogüé (à une quarantaine de kms en amont), soit 3 h plus tôt. La
crue s'est donc propagée relativement lentement vers l'aval.
Avec une hauteur d'eau de 5 m 41 pour un débit de 1236 m3/sec,
cet épisode d'intensité moyenne fut donc significatif par la
différence de précipitations entre les Cévennes et l'Ardèche
méridionale.
voir aussi la descente de la Ganière en kayak le
lendemain :
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