Coordonnées (Seuil du Moulin de Nöé en aval du Trou de la Lune) :
N 44° 27' 26" - E 004° 26' 34 -
alt. 144 m
Adulée par les
habitants de la vallée qui en
sont ses principaux protecteurs, l'ibie
représente bien plus qu'une
rivière, elle constitue un
symbole de l'Ardèche méridionale
(voir) avec ses humeurs d'équinoxe
(voir) qui
charrient à l'automne et au
printemps des tapis de galets. Les
gens de la vallée disent qu'à
l'automne et au printemps, à la
faveur de fortes pluies, on
entend l'eau arriver et
submerger le lit asséché le plus
clair de l'année. Les eaux vives
et turquoises de la rivière sont tellement
éphémères qu'il reste un
privilège de pouvoir s'y ébattre
en kayak (voir) au fil des méandres.
Sans aucun barrage
hydroélectrique depuis sa source
sur les hauteurs de St-Jean-le-Centenier
(voir) et de Villeneuve-de-Berg
(voir), aux portes du Coiron
(voir), l'eau s'en va comme elle
surgit, aussi rapidement. Il
faut donc savoir saisir le bon
moment pour la découvrir sous
ses plus beaux apparats. Longue
d'une trentaine de kilomètres
depuis la montagne de Berg, aux
frontières du Coiron, jusqu'à sa
confluence avec l'Ardèche (voir) en
amont du Pont d'Arc (voir), la rivière
serpente dans une vallée
exclusivement calcaire où elle a
enrichi les terres d'un limon
fertile et propice au
développement des cultures de
la vigne et de la lavande. Une
dizaine d'affluents viennent
alimenter ses
eaux tout au long de son
cours sinueux et ont permis
l'installation de nombreux
petits moulins dont certains
remontent au XVIème siècle. Ce
n'est qu'au milieu du 20ème
siècle qu'une route reliant
Lagorce (voir) à Villeneuve de Berg fut
mise en service et permit de
désenclaver la vallée et d'y
développer un tourisme vert,
garant d'une protection pérenne.
Même en été, on trouve en effet
quelques vasques d'eau notamment
sous le seuil du Moulin de Nöé
(en aval du Trou de la Lune) où
l'on peut se baigner dans les
eaux claires. Dans sa partie
aval, des recherches géologiques
récentes ont révélé que la
vallée de l'Ibie sous les pentes
du Chasserou aurait été jadis celle
de l'Ardèche, avant que cette
dernière ne modifie son tracé à
la faveur des crues successives.
Des galets de roches
cristallines (granit, grés) dans
les plafonds des grottes de
l'actuelle vallée de l'Ibie
(notamment le Déroc -
voir) dans
sa partie basse confortent cette
hypothèse. La végétation qui
couvre les pentes est
essentiellement constituée de
chênes verts et de buis, on y
trouve une grande variété
biologique qui a encouragé
depuis 2011 des projets de
valorisation du site de la
Vallée de l'Ibie, un joyau de
l'Ardèche méridionale.
voir aussi la Vallée de l'Ibie
en kayak :
cliquer ici -
voir aussi l'Ibie en crue :
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