Coordonnées (centre) : N 44° 28' 57" - E 004° 41' 25" - alt. 90 m - Superficie : 34,15 km2 - Population (2012) : 3908 habitants
La ville de Viviers a toujours
entretenu une relation
privilégiée avec le Rhône, ce
fleuve dont elle tire sa
prospérité mais qui lui vaut
aussi une histoire tourmentée
depuis l’antiquité. La ville
existait déjà du temps des
romains qui avaient installé là
sur les rives du Rhône des
viviers qui alimentaient la cité
gallo-romaine d'Alba toute
proche. Rattachée au royaume de
France en 1307 après que les
évêques s'y soient installés
depuis le Vème siècle, Viviers
constitue avant tout une ville
bourgeoise riche d'une longue
histoire religieuse souvent
chaotique. La vieille ville
médiévale, capitale du Vivarais,
se caractérise par son urbanisme
distinguant la ville haute
réservée au clergé, accessible
par deux seules portes
fortifiées, et la ville basse,
laïque. Plusieurs édifices sont
remarquables, telle la grande
Cathédrale Saint-Vincent qui se
dresse sur le fleuve depuis le
XIème siècle, et la « Maison des
Chevaliers ». Sur la route
d'Alba au nord-ouest du bourg,
on trouve un magnifique pont
romain datant du IIème siècle.
De l'autre côté, en aval de la
cité, s'ouvre le défilé de
Donzère avec ses hautes falaises
calcaire du côté Drômois où
s'engouffre fréquemment un vent
de mistral frais et tempétueux.
Tout au sud, le fleuve est
enjambé par le pont du Robinet
(du nom d'un artisan local) qui
compte quatre piles et trois
travées suspendues. Construit en
1847 à l'emplacement de l'ancien
bac de Donzère (dont il subsiste
des vestiges en rive droite),
l'ouvrage fut victime dès ses
premières années de
fonctionnement de violentes
manifestations naturelles liées
à son emplacement exposé dans un
passage relativement étroit du
fleuve. Ce fut d'abord une
terrible tempête qui emporta le
tablier du pont en 1854, puis la
crue du 31 mai 1856 qui
endommageait sérieusement
l'édifice en emportant les
câbles des travées suspendues.
Ces incidents entraînèrent
d'importants travaux de
modification et de consolidation
de l'ouvrage. Toutefois, en
1944, celui-ci ne résistait pas
aux bombardements des alliés.
Compte tenu de son étroitesse et
de la construction d'autres
ponts plus large en amont et en
aval sur le cours du fleuve,
l'abandon de l'ouvrage fut alors
envisagé en raison des dangers
qu´il présentait et de son état
de vétusté nécessitant de lourds
investissement. Mais c'était
sans compter avec la
détermination des habitants tant
côté drômois qu'ardéchois qui
obtinrent une réfection de
l'ouvrage et une réouverture en
1979. Depuis le 23 décembre
1985, l'ouvrage est inscrit à
l'inventaire des Monuments
historiques. |